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La Sainte Famille - Dimanche 27 décembre 2020 - Année B
« Grâce à la foi »
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« Grâce à la foi »
Instaurée par l’Église catholique en 1893, la fête liturgique de la Sainte Famille veut célébrer « après les difficultés de cette vie, le bonheur sans fin » (prière après la communion), en prenant pour exemple Jésus, Marie et Joseph : « Tu as voulu, Seigneur, que la Sainte Famille nous soit donnée en exemple; accorde-nous la grâce de pratiquer, comme elle, les vertus familiales et d’être unis par les liens de ton amour » (prière d’ouverture),
Les deux premières lectures nous présentent la foi d’Abraham et de Sara. Abram souffre parce que le Seigneur ne lui a « pas donné de descendance » (première lecture). Il n’a pu donner la vie. Cette absence de fécondité le prive du sentiment de voir se poursuivre, par ses enfants, ce qu’il a bâti durant sa vie. Mais la fécondité ne se limite pas à la fertilité biologique. Il existe une fécondité spirituelle dans le partage, l'écoute, le travail, la créativité artistique, la transmission des savoirs, des valeurs, l’attention portée aux malades et aux pauvres.
Une autre façon de donner la vie, de donner sa vie. C’est ce que peut rappeler le refrain de l'extrait de la lettre aux Hébreux (deuxième lecture) : « Grâce à la foi… »
Comme tout évangile, celui que nous entendons ce dimanche a Jésus pour personnage central. Alors que ses parents sont sur le point de le présenter au Seigneur dans le Temple de Jérusalem, le récit est détourné par l'intervention de Syméon qui a « reçu de l'Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ » (évangile). Il prononce d’abord un cantique puis un oracle. Tel Abraham qui reçut la promesse de rejoindre ses pères dans la paix (Gn 15,15), Syméon peut « s’en aller en paix » car il voit se réaliser le salut, salut offert « aux nations ». Mais l’oracle qui suit se fait menaçant, car le fils de Marie sera source de division en Israël puisque beaucoup ne croiront pas en lui. Ce rejet de Jésus par le peuple choisi va courir tout au long de l’œuvre de Luc jusqu’à la conclusion des Actes des apôtres : « Les nations, elles, écouteront » (Ac 28, 28).
Syméon, ultime veilleur de la Première Alliance, reçoit « l'enfant dans ses bras », premier né du monde nouveau dont nous faisons mémoire au cours de notre eucharistie.
Texte tiré du missel des dimanches